The Girl in the Book

Ce film entre dans la *très restreinte* catégorie des films que j’aurai préféré ne jamais voir. Pas parce qu’il est mauvais ou parce qu’il est insipide mais tout simplement parce qu’il est criant de vérité. Marya Cohn a su peindre à merveille un fait qui à notre époque est devenu bien trop banal…

« The Girl in the Book » raconte l’histoire d’Alice Harvey, jeune éditrice, qui vit sa vie sans vraiment la vivre. Alice est une jeune femme d’une trentaine d’année ce qu’il y a de plus banal, elle travaille dans une maison d’édition avec un patron assez chiant, enchaine les coups d’un soir et a comme seule véritable amie Sadie, maman d’un petit garçon qu’Alice adore et enceinte d’un deuxième enfant.

Alice a un passé, comme toi, moi, comme nous tous d’ailleurs, mais un passé qui la hante et l’empêche d’avancer sans qu’elle ne s’en rende compte.

Il a surement dû t’arriver des horreurs en grandissant, des choses inavouables que tu as préféré mettre de côté dans un coin de ta petite tête à l’abri des regards, ou alors faire comme si ces choses n’étaient jamais arrivées ; mieux encore, te dire que ça n’a aucune espèce d’importance. Oui mais dis-moi, le jour où ces choses vont te revenir en pleine figure sans aucune échappatoire possible, comment est-ce que tu vas t’en sortir ? Tu le sais, toi ? Parce que la véritable histoire d’Alice elle est LA.

*Attention Spoiler*

« Alice 16 ans. Jeune mignonne comme tout, intelligente et douée mais surtout innocente. Des parents un peu négligents et déconnectés de la réalité, de sa réalité. Alors Alice écrit, écrit écrit dans son journal comme beaucoup de filles de son âge pour ne pas être oublié. Mais Alice va rencontrer Milan, un écrivain que son père est entrain de gérer et qu’il invite souvent à diner. Milan est plus vieux plus mature qu’Alice. Alice est fascinante et Milan est fasciné. Milan voit le talent d’Alice pour l’écriture et surtout il voit comme la jeune Alice est isolée. Milan lui propose de « l’aider » avec l’écriture et la jeune Alice accepte sans vraiment saisir ce pourquoi elle vient de signer.

Milan lui a tout pris : son innocence, son roman en devenir et mais par-dessus tout sa personnalité, qu’il a emprisonné dans ce best-seller écrit de la main d’Alice mais signé du nom de Milan... Alice est une jeune femme de trente ans banale et fade qui n’a plus aucune inspiration pour l’écriture alors qu’elle a été tout sauf banale, fade et en manque d’inspiration. Il est plus que temps pour Alice de reprendre sa vie en main. »

J’ai choisi ce film au hasard. Le synopsis comportait deux simples lignes qui n’expliquaient en rien l’histoire du film. Ce n’est pas le film du siècle ou ne serait-ce le film de l’année, certes. Mais c’est tellement rempli de vérité, c’est explicite sans être vulgaire, c’est parfois difficile à regarder sans que les scènes soient obscènes mais parfois c’est les choses les plus vraies qu’on a le plus de mal à regarder en face. C’est le genre de film qui donne envie de discuter, d’écrire et d’avancer. Ça montre que des malheurs et des horreurs nous arrivent à tous, toi y compris mais que c’est à toi de savoir si ces horreurs et ces malheurs peuvent et/ou doivent te définir.

Bon visionnage....Toodles ♥

Note : ⭐️⭐️⭐️